Lambersart Kiné Ostéo
Masseurs-kinésithérapeutes, ostéopathes à Lambersart
Lambersart Kiné Ostéo
Masseurs-kinésithérapeutes, ostéopathes à Lambersart

Blessures du sportif

Protocole RICE

RICE : Rest, Ice, Compression, Elevation

 

ou « GREC » dans sa version française

(Glaçage, Repos, Elévation, Compression)

 

 

Le protocole "RICE" est indiqué pendant les 48h suivant un traumatisme bénin (entorse, lésion musculaire...)

 

Il a pour but d'éviter d'aggraver la lésion et de limiter l'hématome. Il permet une rééducation plus rapide et reprise sportive anticipée.

 


 

 

REST (Repos) :

En mettant au repos l'articulation ou le muscle lésé, on évite d'agraver la lésion.

 

ICE (Glaçage) :

Dès qu'un traumatisme survient, un processus de cicatrisation se met en place. Il implique une réaction inflammatoire naturelle et nécessaire. Celle-ci va « nettoyer » la zone lésée.

Bien que bénéfique, cette réaction inflammatoire doit être contrôlée.

Pour cela, l'application de glace est utile.

=> Appliquer une vessie de glace (ou cold pack) pendant 15-20 minutes, plusieurs fois par jour. 


 

COMPRESSION :

La Compression permet de limiter l’hématome

=> A l’aide d’une bande cohésive, on comprime l'articulation ou le muscle lésé.

Nb : en cas d’entorse de la cheville, on utilise également un U (fer à cheval ) en mousse rigide.

=> Pour éviter les problèmes circulatoires, pensez à
retirer la compression pour la nuit. 


ELEVATION:

Elle favorise le retour veineux et évite l’installation de l’hématome au niveau de la zone.
=> surélever le membre atteint.
Limiter l’étendue de l’hématome évite l’installation de ponts de fibrose ce qui pourrait ralentir la cicatrisation et provoquer des douleurs chroniques.

 

Conseils "bonus" :

 

* les anti-inflammatoires sont à éviter : bien que la réaction inflammatoire doit être limitée, elle est néanmoins nécessaire et bénéfique à une bonne cicatrisation ligamentaire ou musculaire.
 

* le sommeil permet d’optimiser le processus de cicatrisation. 
=>une petite sieste sera bénéfique pour la guérison !!


* Dès le 3ème jour : les séances de kiné peuvent commencer !

La lésion musculaire représente 30% des blessures chez le sportif et contraint le sportif à devoir arrêter son activité.

On parle souvent de « contracture », d'« élongation », de « claquage » , de « déchirure » voire de « rupture », mais à quoi correspond une lésion musculaire???

Mécanisme lésionnel :

La lésion musculaire survient lors d’une activité physique. 

Pour bien comprendre ce phénomène, quelques rappels anatomiques sont nécessaires.

Le muscle unit deux os par l’intermédiaire des tendons. Il permet le mouvement. 

Il peut se contracter ou s’étirer (les fibres musculaires se rapprochent ou s’éloignent).

On pourrait penser que la lésion musculaire est le résultat d’un allongement trop important de la fibre musculaire mais regardons d’un peu plus près le muscle et ce qui l’entoure.

Le muscle se situe dans une loge dense et fibreuse: l'aponévrose

Aponévroses et muscles sont liés par l’intermédiaire de protéines de liaison. 

L'aponévrose soutient le muscle  et suit ses mouvements.

Lors d'une blessure musculaire, les protéines de liaison peuvent se rompre. Le muscle se décolle de son tissu de soutien, on parle alors de : «décollement myo-aponévrotique» ou de «lésion musculo-aponévrotique».

Comment se crée cette lésion musculo-aponévrotique ?

Nous distinguons 2 mécanismes lésionnels: l’overstretching et le travail excentrique.

Le mécanisme d’overstretching correspond à un étirement du muscle au delà de sa capacité d’allongement suivi d’une contraction rapide : les fibres musculaires vont alors casser.

Le travail excentrique est un mode de contraction musculaire qui associe contraction musculaire avec un mouvement d’étirement, entrainant ainsi des phases de construction/destruction de ses protéines de liaison.

Prise en charge :

Au sein de Lambersart kiné ostéo, nous proposons une prise en charge pluridisciplinaire.

D’un point de vue kiné: pour la rééducation et la réathlétisation.
D’un point de vue ostéo: pour la réharmonisation.

Sur le plan kiné :

Pendant les 48 premières heures:

 

Afin de limiter l'ampleur des lésions, nous préconisons le protocole "RICE" : Rest (repos), Ice (glace), Compression, Elevation.

 

Pour en savoir plus sur le protocole, cliquez sur ce lien: PROTOCOLE RICE


Nb : les anti-inflammatoires sont à éviter : bien que la réaction inflammatoire doit être limitée, elle est néanmoins nécessaire et bénéfique à une bonne cicatrisation musculaire.

 


À partir du 3ème jour: les séances de kiné vont pouvoir commencer

* L'objectif est d’obtenir une cicatrisation musculaire de bonne qualité.

Pour cela, différentes techniques sont proposées : 

  • Massages: afin de drainer l’hématome et d'apporter du sang…
  • Mobilisation / Etirements: afin d’orienter les fibres musculaires dans la bonne direction
  • Contraction musculaire excentrique non douloureuse: afin de stimuler la création de protéines de liaison
  • Electrostimulation


Intérêt du travail excentrique+++ : 

  • Augmentation de la capacité du muscle à supporter un étirement maximal 
  • Renforcement des liaisons entre le tendon et le muscle
  • Renforcement des points d’attaches du muscle sur son aponévrose


* Dès lors que l’activité sportive est possible, nous proposons un programme de reprise adapté : éducatifs, course progressive puis votre activité principale (foot, tennis, course à pied…).

Sur le plan ostéo :

La blessure est multifactorielle et liée à une succession de dysfonctions que le corps n’a pas pu compenser.

Par l’intermédiaire de différents tests (articulaire, tissulaire, musculaire ou viscéral), l’ostéopathe va essayer de comprendre pourquoi la blessure est survenue. 

Afin d'accélérer la reprise de l'entrainement, l’ostéopathe va redonner de la mobilité au tissu lésé et favoriser l’apport sanguin nécessaire à une cicatrisation optimale.

Pour cela, il va lever les différents blocages, diminuer les tensions musculaires sus et sous-jacentes à la lésion.

Par exemple, un bassin en perte de mobilité pourrait occasionner une lésion des ischio-jambiers.

Ce traitement ostéopathique se fera en parallèle du traitement de kinésithérapie, ce qui rend ces deux traitements complémentaires.

L‘équipe LKO 

L’entorse de cheville

L’entorse de cheville est un motif fréquent de consultation.

L’incidence de cette blessure est de 6000 cas /jour en France.

 

Communément appelée « foulure », à quoi correspond l'entorse de cheville ?

Qu'est-ce qu'une entorse?

Une entorse est une lésion traumatique d'un ou de plusieurs ligaments.

Il existe différents stades selon la gravité: distension, rupture partielle ou une rupture complète.

Dans les cas les plus sévères, une fracture peut être associée.

Rôle des ligaments :

Les ligaments sont présents autour des articulations.

Chaque ligament participe à la stabilisation d'une articulation dans une direction.

Comment survient l’entorse ?

L’entorse se produit lorsque l'articulation dépasse ses capacités physiologiques.

Le mouvement demandé à l'articulation est excessif => le ligament se distend ou se rompt.

Pour l'articulation de la cheville :

  • Un mouvement trop important d'inversion entraine une entorse externe de cheville (90% des cas).
  • Un mouvement trop important d'éversion entraine une entorse interne de cheville.

L'origine d'une entorse peut être un choc direct sur l’articulation, un déficit proprioceptif, une activité sur sol instable...

Pour mémoire, l’articulation de la cheville dispose de nombreux ligaments :

  • Les ligaments talo-fibulaires (antérieur et postérieur)
  • Le ligament calcanéo-fibulaire
  • Le ligament talo-calcanéen
  • Le ligament tibio-fibulaire inférieur
  • Le ligament talo-naviculaire
  • Le ligament médial

Prise en charge de l'entorse de cheville :

Diagnostic :

Le diagnostic médical clinique et paraclinique permet d’éliminer une fracture et d’identifier les structures lésées lors de l'entorse.

De la qualité du diagnostic dépend la qualité de la prise en charge!

L’identification précise de la lésion permet au masseur-kinésithérapeute d’orienter son traitement et d’être ainsi plus efficace.

En effet, selon la structure lésée, certaines techniques ou certains mouvements sont à proscrire lors des premières séances de kinésithérapie.
 

Nb: les critères d’Ottawa permettent de déterminer si une radiologie est nécessaire.

Ainsi la radiologie sera effectuée dans les cas suivants:

  • Patient âgé de moins de 18 ans ou de plus de 60 ans
  • Impossibilité d’effectuer 4 pas
  • Douleur bord postérieur et pointe des 2 malléoles
  • Douleur à la palpation de l’os naviculaire et de la base du 5ème métatarse

Si une fracture est diagnostiquée, une immobilisation à l’aide d’une résine rigide sera alors mise en place.

Si aucune fracture n’est diagnostiquée, tests cliniques et examens complémentaires précisent la ou les structures lésées.

 

Nb 2 :

* Une fracture peut rester inaperçue lors de la 1ère radiologie à cause de l’oedème. Il est toujours intéressant de refaire un point clinique quelques jours après le traumatisme.

 

* L'entorse du ligament tibio-fibulaire inférieur n'est pas toujours diagnostiquée. Si ce ligament est lésé, il est souvent nécessaire d'immobiliser la cheville à l’aide d’une botte amovible.

 

Dès que le diagnostic est posé, les soins débutent.

Au sein de Lambersart kiné ostéo, nous proposons une prise en charge pluridisciplinaire.

En kiné : pour la rééducation et la réathlétisation.

En ostéo : pour la réharmonisation.

Sur le plan kiné

  • Pendant les 48 premières heures:

Dès que l’entorse survient, un processus de cicatrisation se met en place.

=> la cheville gonfle

Il s'agit d'une réaction de l'organisme (suite au traumatisme) afin de nettoyer la zone lésée. 

Pour limiter cette réaction inflammatoire :

  • Nous proposons le protocole "RICE"

Pour plus d'info sur le protocole cliquez sur ce lien PROTOCOLE RICE

Nb: pour la cheville, la compression se fait à l’aide d’une bande cohésive et d’un U (fer à cheval) en mousse rigide.

Rappel : les anti-inflammatoires sont à éviter : bien que la réaction inflammatoire doive être limitée, elle est nécessaire et bénéfique à une bonne cicatrisation ligamentaire.

  • À partir du 3ème jour: début des séances de kiné

Phase 1 : Antalgie et cicatrisation ligamentaire

Pour cela, différentes techniques sont proposées:

  • Massages : afin de drainer l’hématome et d'apporter du sang…
  • Mobilisation : afin de récupérer les amplitudes articulaires
  • Renforcement musculaire : dans le but de resolliciter les muscles de la cheville
  • Electrostimulation : dans un but antalgique

Phase 2 : prévention des récidives :

Intérêt du travail proprioceptif+++:

  • Travail fonctionnel des muscles qui protègent la cheville, le genou et la hanche
  • Développement de l’agilité et la coordination
  • Reprogrammation neuro-motrice
  • Améliorer la perception corporelle

La reprise de la marche se fait en fonction de la douleur.

Des béquilles sont souvent nécessaires.

Dès lors que l’activité sportive est possible, nous proposons un programme de reprise adapté : éducatifs, course progressive puis votre activité principale (foot, tennis, course)

Sur le plan ostéo :

Les objectifs de la prise en charge ostéo seront:

  • déterminer les facteurs ayant pu favoriser la survenue de cette entorse (déséquilibres posturaux, douleurs articulaires et musculaire, fatigue générale...)
  • rétablir un équilibre local (la cheville) et à distance (au bassin par exemple)

Par exemple, dans le cas d’une entorse suite à un choc direct, le rôle de l’ostéopathe sera de lever les blocages dus au choc (ex: dysfonction du talus) qui pourraient occasionner à long terme d'autres problèmes (genou, hanche, dos...)

Pour cela, il peut être intéressant de manipuler les différentes articulations du pied ou de diminuer les tensions musculaires sus et sous-jacentes à la lésion.

Le traitement ostéopathique se fera en parallèle du traitement de kinésithérapie. Ces deux traitements sont complémentaires.

L‘équipe LKO

La tendinopathie

Autrefois appelée « tendinite » en raison de son « ex-supposé » caractère inflammatoire, la compréhension des pathologies du tendon a évoluée. Ce qui nous donne l'occasion de faire le point.

Le tendon :

C'est une structure anatomique reliant un muscle à un os.

Il s'agit d'une structure complexe, faite de collagène et capable de résister à de fortes contraintes.

Mécanisme de la tendinopathie

La tendinopathie se crée lorsque le tendon est sur-utilisé (par rapport à ses capacités actuelles).

Il en résulte généralement une douleur et des modifications structurelles, comme l'épaississement du tendon. Ces modifications de structure peuvent être réversibles ou non (selon le degré de lésion).

Certains facteurs locaux (manque de force, d'endurance musculaire...) ou généraux (âge, excès de cholestérol, hypersensibilité du système nerveux...) favorisent l'apparition d'une tendinopathie.

Conseils et principes de prise en charge :

1) Réduire la charge de travail momentanément

Attention : la solution n'est pas le repos total !

Le repos a un effet antalgique mais ne règle en rien le problème. Il peut même être délétère s'il est prolongé. Le manque d'activité sur le long terme entraîne un déconditionnement neuro-musculaire (une perte de force par exemple). A la reprise, les douleurs ont donc de grandes chances de revenir.

Cas pratique : Course à pied et douleur au tendon d'Achille
=> réduire le volume (les km) et l'intensité (vitesse) de course.
Mais continuer de courir un peu (si les douleurs le permettent)

2) Le renforcement musculaire : point central du traitement

Le tendon est une structure vivante capable de s'adapter. L'objectif du traitement est d'augmenter progressivement la tolérance du tendon face aux contraintes. Pour se faire, le renforcement musculaire est recommandé [1 ;2]

Cas pratique : Tendinopathie patellaire (tendon rotulien)

=> renforcer le quadriceps selon un mode excentrique 
=> en complément, d'autres groupes musculaires ou fonctions neuro-musculaires (proprioception) pourront être travaillés.

3) Autres moyens antalgiques :

L'utilisation de ces techniques a des effets positifs en diminuant les douleurs. [2;3;4;5]

Cas pratique : Epicondylite (tendinopathie du coude)

=> le massage ainsi que les ondes de choc pourront être réalisés sur la zone douleureuse mais également sur des points de tension en amont et en aval.

nb : Contrairement à ce qu'on a pu penser dans le passé, massages et ondes de choc ne modifient pas la structure anatomique du tendon.

La rééducation ne « répare » pas le tendon mais améliore les douleurs et les fonctions (marcher, courir, lever un bras, courir...)


Rappelez-vous si vous avez lu les articles sur la douleur :

  • Vous pouvez avoir une douleur au tendon sans signes visibles à l'imagerie.
  • Vous pouvez ne pas/plus avoir de douleur malgré des signes majeurs (à l'échographie par ex.)

Article sur la posture 

Article sur la douleur 

=> Un tendon épaissit peut le rester. L'essentiel est qu'il soit non douleureux et fonctionnel !


Ce qu'il faut retenir en cas de tendinite/tendinopathie :

Réduire momentanément (un peu) l'activité.

Renforcer les groupes musculaires concernés

Reprendre progressivement (le travail, le sport...)


=> Et comme souvent, le meilleur traitement c'est le mouvement !


Nb : dans cet article, nous essayons d'imager les principes généraux avec des exemples.

Chaque cas étant particulier, les conseils généraux peuvent ne pas s'appliquer à votre propre cas. Pour en savoir plus, n'hésitez pas à nous contacter.





[1]Malliaras P. et al. Achilles and patellar tendinopathy loading programmes : a systematic review comparing clinical outcomes and identifying potential mechanisms for effectiveness. Sports Med 2013;43(4):267-86.


[2]Everhart J.S. et al. Treatment Options for Patellar Tendinopathy: A Systematic Review. Arthroscopy 2017 Apr;33(4):861-872. 

[3]Young-Ran Yeun. Effectiveness of massage therapy for shoulder pain: a systematic review and meta-analysis. J Phys Ther Sci 2017 May; 29(5): 936–940. 

[4] Field T. Massage therapy research review. Complement Ther Clin Pract. 2016 Aug ; 24 : 19-31. 


[5]Gerdesmeyer L. et al. Current evidence of extracorporeal shock wave therapy in chronic Achilles tendinopathy. Int. J Surg.2015 Dec;24(Pt B):154-9.

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